Villagers of Ioannina City: Age of Aquarius

Quand deux personnes distinctes viennent me dire, à quelques jours d’intervalle, « tu devrais jeter un oreille sur Villagers of Ioannina City, c’est cool », je me dis qu’il y a peut-être un truc. J’ai donc fini par acheter Age of Aquarius, leur dernier album, et je confirme: c’est cool – voire plus!

Actif depuis une dizaine d’années, Villagers of Ioannina City – VIC, pour les intimes – est une formation grecque, originaire de l’Épire (de la ville de Ioannina, d’ailleurs), et active depuis une dizaine d’années. Age of Aquarius est leur deuxième album (hormis une démo et un EP).

Leur musique emprunte au rock progressif, au post-rock, au rock psychédélique et au folk; elle me rappelle un peu Monkey3, mais avec du chant et des cornemuses.

Il a fallu cinq ans au groupe pour sortir Age of Aquarius et au vu de la taille du bébé, on comprend que l’accouchement a dû être difficile: dix pistes et plus d’une heure, avec de compositions qui tournent régulièrement entre huit et dix minutes.

C’est costaud, mais ça ne paraît jamais long: Villagers of Ioannina City construit ses morceaux comme autant de voyages, avec de grandes plages instrumentales qui évoquent des paysages somptueux qui défilent plus ou moins vite. En général plutôt moins que plus: le groupe aime prendre son temps.

Cette construction fonctionne remarquablement bien sur ce style de musique. Le côté électrique apporte une intensité qui compense la lenteur des rythmes. Et, par-dessus, on a les instruments traditionnels – clarinette et cornemuse – qui donnent une coloration folk méditerranéen très originale et qui se marie remarquablement avec l’ensemble.

Le triptyque « Age of Aquarius » / « Part V » / « Dance of Night », qui court sur près de trente minutes, est exceptionnel. Et comme ça ne suffisait pas, un second triptyque «  Father Sun «  / Miillennium Blues » / « Cosmic Soul », d’à peu près la même longueur et de qualité équivalente, suit après une brève pause. Sans parler de l’ultra-péchu « For the Innocent », le single de l’album.

Vous l’aurez sans doute compris, Villagers of Ioannina City est une de mes grosses découvertes de 2020. Ce n’est pas exactement du prog, mais dans l’esprit, ce mélange rock psyché/folk est largement plus progressif que beaucoup d’autres sorties récentes.

Je vous recommande donc instamment Age of Aquarius, qui aurait pu rejoindre ma liste des candidats au titre d’album de l’année s’il n’était pas sorti en 2019. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « For the Innocent »

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