Dans ma précédente chronique d’un album de Violet Cold, j’avais dit que le nom collait bien avec le genre de musique. Ce n’est pas ce kOsmik qui va me faire mentir: ambiances froides, stellaires, avec un noir qui tire sur le violet.
Si Violet Cold se présente comme une AI expérimentale, en vrai c’est le projet d’Emin Guliyev, un musicien de Bakou, en Azerbaijan. C’est du black-metal atmosphérique où s’entremêlent growls, screams, voix féminines en clair et sonorités électronique. Un mélange un peu post-metal entre ambiances planantes et brutalité pure.
Sous sa superbe pochette monochromatique, kOsmik n’est pas un gros gabarit: trente-six minutes réparties en sept pistes. La plus longue dépasse les six minutes, mais c’est aussi un peu la seule, les autres tournant auour de quatre à cinq minutes.
On ne va pas se mentir: la musique de Violet Cold, c’est vraiment spécial. On est quelque part entre le black-metal, le post-black façon Alcest, le post-rock stellaire et le post-metal. Bref, c’est post-beaucoup de choses, peut-être même post-humanité, ce qui collerait bien avec notre époque, somme toute.
Les morceaux jouent beaucoup sur le contraste entre les ambiances planantes et le côté brutal et implacable des guitares et des hurlements black. Cela donne une ambiance de fin du monde ou d’immensité stellaire. Dans les deux cas, quelque chose d’immense et d’implacable.
Moi j’aime beaucoup; pas tout le temps non plus, mais il y a des moments de grâce dans kOsmik, des instants où la lumière perce les ténèbres.
Je recommande notamment “Contact”, “Mamihlapinatapai” (ce qui, m’apprend Angry Metal Guy, signifie “un regard partagé par deux personnes, qui aimeraient initier un contact, mais dont aucun des deux ne veut prendre l’initiative”), “Space Funeral” ou l’immense morceau-titre, et sa conclusion en apothéose.
Si vous n’avez pas peur des rayons cosmiques, des micro-météorites et des trous noirs en goguette, jetez-vous sur kOsmik! Il est superbe, mais brutal, mais superbe encore une fois derrière. Et il est disponible sur Bandcamp – à $6.66 en numérique, parce que bien évidemment.
Bonus: la non-vidéo de “kOsmik”
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J’avais écouté sa Sommermorgen Trilogy. “Anomie”, j’ai toujours pas essayé, mais j’avais vu un commentaire sur Senscritique supprimé depuis qui m’avait intrigué…
J’ai raté “Anomie”, mais la trilogie “Sommermorgen”, si j’ai bien vu, c’est plus de l’ambiante. Après, le défaut avec ce type, c’est que si tu le perds de vue deux ans, il te sort cinq albums dans l’intervalle.
Non, pas de l’ambient, dans mes souvenirs, c’était vraiment du post-rock pur et dur. Après, c’est pas impossible qu’il y en ait, ça fait un an que je l’ai écouté…
Je me fie à la kro de AMG; là encore, je ne l’ai pas écouté.