Arcade Messiah: The Host

En introduction de cette chronique, j’avais commencé par écrire « même en prog, il m’arrive de découvrir des groupes que tout le monde et son chien connaît depuis des lustres ». Avant de m’apercevoir qu’en fait, j’avais déjà chroniqué le deuxième album d’Arcade Messiah. À ma décharge, il était dans un style très différent de ce The Host, recommandé par Angry Metal Guy.

J’exagère un peu avec « des lustres », vu qu’Arcade Messiah n’est actif que depuis 2014. À l’origine, il s’agissait du projet instrumental du musicien irlandais John Bassett. Aujourd’hui, le groupe inclut un chanteur et propose une rock progressif qui oscille entre rétro-prog et prog contemporain, avec des touches de plein d’autres styles.

The Host, quatrième album du groupe, dure un peu plus de cinquante minutes et compte huit pistes. La moitié font entre trois et six minutes, l’autre est composée de pistes entre huit et neuf minutes.

Avec un début comme « Can of Worms » et « Electro Magnetic Divine », j’ai un temps cru qu’Arcade Messiah visait le créneau du rétro-prog. Guitares en mode électrique roots, claviers vintage, voix un peu acide et trainante.

On ne va pas se mentir: il y en a aussi, beaucoup. Mais il y a également beaucoup d’autres choses, ce qui rend cet album intéressant.

Il y a déjà la fin de « Electro Magnetic Divine » et ses grosses guitares. Et, à la suite, le très électro-psychédélique de « Show Me the Sun ». On retrouve également des accents metal dans « The Witch from the West » ou « Diagnosis », ou des sonorités électropop sur le morceau-titre.

En fait, Arcade Messiah semble avoir compris l’intérêt du rétro-prog. Le groupe ne se contente pas d’aller ressortir les vieux sons du prog seventies de leur embaumement. Il les réarrange avec des sonorités plus modernes, metal et électro, les tourne et retourne tant et plus qu’au final, ça donne quelque chose d’original.

Bon, j’exagère peut-être un peu avec l’épithète « original »; disons que ce The Host nous propose néanmoins une belle cargaison de compositions qui sortent de l’ordinaire, avec une inventivité certaine. Les musiciens maîtrisent leur sujet, à la fois dans l’ancien et dans le moderne.

J’aime bien cet album. J’avoue que j’ai eu un peu peur au début, mais Arcade Messiah sort rapidement de l’ornière rétro-prog. Au final, The Host est un album qui réconcilie le rock progressif des seventies et son évolution contemporaine. Je vous recommande de lui consacrer une écoute et ça tombe bien, parce que vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Show Me the Sun »

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