God Is an Astronaut: Ghost Tapes #10

On continue dans les albums difficiles à chroniquer – genre, celui-ci, ça fait plus d’un mois qu’il est en lecture. Ici, il s’agit de Ghost Tapes #10, de God Is an Astronaut, un album qui ressemble à un retour à la normale pour ce groupe après le très sombre Epitaph.

God Is an Astronaut est un des grands noms du post-rock de ces vingt dernières années – ils ont commencé en 2002. Originaire d’Irlande, leur musique est devenue un des standards du post-rock instrumental, avec des tendances à la fois lumineuses et interstellaires.

Dixième album studio du groupe (comme son nom l’indique), Ghost Tapes #10 est un album plutôt court: il compte sept pistes entre quatre et sept minutes, pour une durée totale de trente-huit minutes.

Avant toute chose, parlons de la pochette. C’est la première chose qui m’a frappée sur cet album. Vous me direz que c’est un peu le but. Mais vous avouerez que là, ils ont fait très fort. En plus, l’album est arrivé à peu près en même temps que je lisais The Gone World et cette illustration surréaliste-fantastico-brutale m’a replongé dans l’ambiance du bouquin.

Le défaut, c’est qu’une telle illustration fait naître des attentes. Et, autant dire que si, comme moi, vous pensiez avoir un album sombre et quelque peu brutal, Ghost Tapes #10 est un peu décevant.

En fait, tout est dans le « retour à la normale » dont je parlais précédemment. Certes, il y a des passages plus nerveux, flirtant même avec le post-metal (« Adrift »), mais dans l’ensemble, God is an Astronaut renoue ici avec son style de post-rock « stellaire ».

Alors soyons clair: ce n’est décevant que si, comme moi, on avait des attentes pas forcément raisonnables. God Is an Astronaut déroule son savoir-faire avec maëstria sur des pistes plutôt bluffantes, comme l’explosif « Burial » ou « Spectres ». Les montées en puissance sont somptueuses et le groupe joue aussi sur des rythmiques inhabituelles, par exemple sur « Fade ».

En fait, ce qui est assez impressionnant sur Ghost Tapes #10, c’est à quel point God Is an Astronaut arrive à se renouveler tout en restant dans un style complètement identifiable. On retrouve même leur « signature » vocale: la voix comme un instrument de plus.

Le « vrai » défaut de Ghost Tapes #10, c’est qu’il faut arriver à entre dans cet album. En écoute simple, il est très oubliable, mais dès qu’on s’arrête un peu sur les compositions, il se révèle impressionnant.

Je dis souvent que le post-rock a tendance à se répéter. Ce n’est pas entièrement vrai pour des groupes comme God Is an Astronaut et cet album le prouve. Même s’il reste sur une base connue, il innove. Je vous conseille de lui consacrer une écoute, par exemple sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Fade »

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4 réflexions au sujet de “God Is an Astronaut: Ghost Tapes #10”

  1. Et bien pour une fois, tu ne me feras pas acheter de nouvel album: je les ai déjà tous 😀

    Ton préféré de GIAA, c’est lequel? Pour ma part Age of the Fifth Sun.

    Répondre
    • Je dirais Helios/Erebus, mais j’ai aussi une faiblesse pour Origins, vu que je les avais vus en concert sur cette tournée.

      Après, je pense que mon morceau préféré est “Zodiac”.

      Répondre

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