Ceux d’entre vous qui ont de la mémoire (ou un bon moteur de recherche) se souviendront peut-être de mes expériences passées avec Diaspora, le réseau social open-source. Pour être bref, ce n’était pas très positif. Pourtant, depuis quelques mois, j’y suis retourné et je suis actif sur Framasphère, le nœud Diaspora mis en place par Framasoft.

Framasphère est une des initiatives lancées par l’association dans le cadre de sa campagne “Dé-googlisons Internet!” L’idée est de fournir un maximum de solutions libres et open-source à des outils ou services de Google. Le pari est un peu fou, mais comme j’étais en plein dans ma période “soutien au logiciel libre”, j’ai sauté le pas.

Par “sauté le pas”, il faut comprendre “créé un accès sur Framasphère”, pas “… et supprimé mes comptes Facebook/Google+/LinkedIn”. Faut pas pousser, non plus. J’y ai trouvé, au départ, une communauté très active, qui avait attiré une bonne petite quantité de nouveaux, notamment des gens que je connais.

Parce qu’il ne faut pas se leurrer: avec les réseaux sociaux, l’important, c’est le social. Oui, je sais et non, je n’ai pas honte de martyriser ces innocentes portes ouvertes, mais j’ai l’impression que les grands évangélistes de ces solutions oublient souvent que, s’il n’y a personne que l’on connaît (ou qu’on a envie de connaître), un réseau social ne sert à peu près à rien.

Je dois avouer que, depuis les débuts de Framasphère, mes cercles de contacts se sont méchamment dépeuplés. Pas mal des curieux qui avait rejoint le nœud ont cessé de l’utiliser. Je peux comprendre: quand tous ses potes sont encore sur les autres réseaux, ça ne fait pas envie.

Pour ma part, j’ai eu la chance de trouver une petite communauté de métaleux/progheads/auteurs de SF et autres gauchistes que je ne connaissais pas d’ailleurs. Ce qui m’a d’ailleurs permis de découvrir Atramenta, en plus d’un certain nombre de groupes de post-rock ou de métal (avec des impressions variables, mais ce n’est pas très grave).

Pour le reste, je dois avouer avoir été un peu surpris par le fait que, deux ans après l’avoir quitté, j’ai retrouvé une plateforme qui, en apparence, n’avais pas vraiment changé. Il me semble qu’elle gère mieux les images lors du partage de liens, mais sinon, ça reste quand même assez basique. L’édition de messages en Markdown est toujours aussi sympathique, mais mériterait des tutoriels plus accessibles, voire du WYSIWYG.

Bref, je suis de retour, mais je ne suis pas convaincu. Ce qui m’ennuie plus, c’est que j’ai l’impression que beaucoup de mes petits camarades qui avaient tenté l’expérience il y a trois mois ne le sont pas non plus, au point d’avoir déserté la plateforme. Du coup, je ne sais pas trop combien de temps je vais rester.

(Image “Dé-googlisons Internet!”, par Gee via Framasoft, sous licence Creative Commons)

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