Secret Sphere: The Nature of Time

Secret Sphere est un nom qui ne m’est pas inconnu; j’avais chroniqué en 2011 leur album Archetype – le bien nommé. Depuis, les Italiens ont fait un petit bout de chemin et ont sorti The Nature of Time, leur huitième album, en 2017. Je ne l’aurais sans doute pas écouté si Angry Metal Guy n’en avait pas fait une chronique enthousiaste.

Il faut dire que Secret Sphere fait partie de cette myriade de groupes qui orbitent dans les sphères pas vraiment secrètes du power-metal / prog / symphonique. Dans leur cas, ils ont un peu plus de vingt ans d’existence et pas vraiment de chef d’œuvre à leur actif. Cet album va-t-il y changer quelque chose?

The Nature of Time est un concept-album de cinquante-six minutes, comptant onze titres. Les morceaux ont une taille plutôt classique, entre quatre et six minutes, avec une intro d’une minute et demie et un semi-epic de neuf minutes.

Pour répondre à la question ci-dessus, oui… et non. Secret Sphere réalise ici un album très bien foutu, blindé de mélodie, avec une production claire et solide. Les compositions sont carrées, avec un œil vers l’efficacité du classic-rock, la puissance du power-metal et l’aspect épique du symphonique.

Par contre, il faut dire tout de suite qu’on reste dans un domaine ultra-balisé. The Nature of Time est solidement ancré dans la tradition power-prog européenne et n’invente somme toute pas grand-chose de neuf.

Cela dit, il est difficile de rester insensible à la virtuosité du groupe et à sa capacité à balancer des compositions imparables, avec des mélodies qui s’enferrent dans les oreilles avec autant de vigueur que d’enthousiasme. Et puis les musiciens sont un peu tous des brutes, à commencer par le chanteur, Michele Lupi.

Que ce soit les morceaux énergiques, comme “The Calling”, “Courage”, “Faith” ou “The Awakening”, ou les ballades imparables du genre “Kindness” ou “The New Beginning” – que Secret Sphere semble être capable de sortir à la chaîne – The Nature of Time est blindé de tubes en puissance.

(Pour être honnête, je mettrais un bémol sur… “Honesty”. Et pas seulement pour le jeu de mot.)

Évidemment, le défaut avec les “machines à tubes”, c’est que ça reste très plan-plan, limite Top50, pour les prog-heads radicalisés. Mais si on est sensible à un aspect, sinon commercial (ah! ah! du metal commercial!), du moins très axé sur la mélodie, c’est un vrai bonheur.

Bref, si vous aimez votre metal avec beaucoup, vraiment beaucoup de mélodique, Secret Sphere vous propose, avec The Nature of Time, un excellent album – probablement un des meilleurs du genre.

Bonus: la vidéo de “The Calling”

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