Wilderun: Veil of Imagination

En introduction de cette chronique, je pose l’affirmation suivante: Wilderun est probablement le meilleur groupe de metal progressif symphonique que vous ne connaissez pas. Voire le meilleur groupe de metal, tout court – oui, j’ose! Et leur nouvel album, Veil of Imagination, va vous le prouver.

Wilderun est une formation américaine qui, depuis quelques années et trois albums, opère à la croisée des chemins. Ce qui est un peu normal pour un groupe qui a longtemps fait des compositions inspirées par les pirates. Dans le cas présent, elle se situe entre le metal progressif et le metal symphonique, avec toujours une petite teinte pirate-épique.

Comme pour ses autres albums, Wilderun n’a pas vraiment fait dans le détail pour Veil of Imagination: huit pistes, soixante-sept minutes, pas moins de deux epics de plus de onze minutes et seulement deux morceaux de moins de six minutes.

Et il ne faut pas moins de ça pour appréhender le concept grandiose de Wilderun. Parce que, bien sûr, Veil of Imagination est un concept-album. Sauf qu’on ne la leur fait pas: on a ici un vrai concept-album, avec thèmes musicaux récurrents et tout.

De façon générale, c’est le côté symphonique qui est réellement impressionnant ici. Et ce n’est pas seulement un énième groupe de metal qui joue avec un orchestre, mais bien d’une composition orchestrale qui inclut en son sein un groupe de metal.

La fusion entre les deux genres est exceptionnelle et l’album surfe sur un souffle épique énorme. On y trouve des ambiances dignes de musiques de film, avec des thèmes à la John Barry/David Arnold (James Bond).

Et puis ça ne fait pas semblant: quand Wilderun fait du metal, c’est carré, puissant, voire brutal. Côté prog, les compositions sont complexes, élaborées, avec des thèmes musicaux qui se répondent et des performances instrumentales impressionnantes.

Ça growle, un peu, mais c’est surtout la voix claire et apaisée de Evan Anderson Berry (et les chœurs) qui font la spécificité des vocaux de Wilderun.

Surtout, Veil of Imagination est spectaculaire de bout en bout. Il n’y a rien à jeter – ou si peu. De l’intro minimaliste de « The Unimaginable Zero Summer » (ça ne dure pas) au final, tout aussi minimaliste, de « When the Fire and the Rose Were One », l’album passe par toute une gamme de paysages musicaux qui ne laissent que rarement indifférent.

Dans le lot, je recommanderais particulièrement les deux précités, ainsi que « O Resolution! », qui ouvre les vannes de l’épique, ou « Far from Where Dreams Unfurl », qui est à la fois le cœur et le pivot de l’album et aussi une de ses plus belles compositions, et « The Tyrrany of Imagination ». Mais ça, c’est juste le très très bon, par rapport au reste, qui est juste très bon.

Après Sleep at the Edge of the Earth et Olden Tales and Deathly Trails, Wilderun monte encore un cran das l’excellence. Si vous ne me croyez pas quand je vous dis que Veil of Imagination est une des sorties les plus impressionnantes, dans sa créativité et dans l’expression d’icelle, de l’année 2019, je vous encourage vivement à vous en rendre compte sur Bandcamp.

Bonus: la lyric-video de « Tyranny of Imagination »

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1 réflexion au sujet de « Wilderun: Veil of Imagination »

  1. Je découvre en partant du premier album, suis bluffé… c’est sublime, au point que j’arrive à passer sur le growl (qui reste un growl léger et compréhensible ). Merci 😀

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