Je ne devrais pas aimer Cult of Luna. Pourtant, c’est un groupe dont la musique me fascine et ce nouvel opus, A Dawn to Fear, ne fait pas exception.
Formation suédoise de post-metal, Cult of Luna écume les scènes depuis plus de vingt ans et font figure de fer de lance dans le genre. Leur musique est une alchimie entre ambiances planantes, claviers un peu vintage, gros riffs plombés et vocaux growls hyper-agressifs.
Non, en fait, en y repensant, ça colle pile dans les trucs que j’aime.
Bref. A Dawn to Fear se présente sous la forme d’un double album, deux fois quatre pistes dont la plus courte fait près de six minutes et demie, là où la plus longue dépasse le quart d’heure. Près de quatre-vingt minutes au total, et du dense en prime.
Oui, parce que quand on parle d’ambiances planantes, Cult of Luna ne fait pas non plus dans l’éthéré. Ça plane à la façon d’un bombardier lourd qui aurait coupé ses moteurs, pour mieux vous larguer en scred sa collection d’explosifs militaires dans la tronche.
Si Johannes Persson prétend que cet album est l’antithèse de tout ce que le groupe a fait auparavant, je me permets humblement de ne pas être d’accord avec lui. A Dawn to Fear est indubitablement un album de Cult of Luna.
Il est peut-être un peu plus lent et plus posé, globalement, que la production habituelle du groupe, et peut-être aussi plus mélodique. Bon, modulo la voix torturée du sus-mentionné, qui hurle aux quatre vents de l’apocalypse les dernières épitaphes de l’humanité. Ou quelque chose comme ça.
Après, je ne prétends pas connaître toute l’impressionnante discographie du groupe. J’avais testé, il y a longtemps, mais je n’avais vraiment accroché les wagons qu’avec Vertikal (et sa suite) et l’énorme Mariner, avec Julie Christmas. Du coup, pour moi, ça me semble dans la continuité, mais j’ai peut-être raté un truc.
Quoi qu’il en soit, A Dawn to Fearest un album impressionnant. Littéralement, presque: il y a des passages qui laissent comme des marques physiques. Vous pouvez trouver l’album sur Bandcamp et, si ce genre de post-metal vous branche, je ne peux que vous le conseiller.
Bonus: la vidéo de « The Silent Man », qui ouvre l’album
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