The Atlantic, le nouvel album d’Evergrey, est sorti il y a déjà quelques mois, en janvier. Ne me demandez pas pourquoi j’ai tant attendu pour l’acheter et l’écouter: d’une part, je ne saurais vous répondre et, d’autre part, ça ne ferait qu’attiser mes regrets de ne pas avoir écouté cet opus plus tôt.
Evergrey est un groupe suédois qui, depuis vingt-cinq ans, propose un metal progressif énervé. J’entends par là que, dominé par la voix de Tom Englund, il véhicule une impression d’énergie et d’urgence sans pour autant négliger le côté mélodique et complexe.
Avec dix pistes et cinquante-cinq minutes, The Atlantic est dans une taille plutôt standard. Quatre pistes dépassent les six minutes, mais aucune ne va au-delà de huit. Ce n’est pas très étonnant: Evergrey n’est pas un groupe à epics.
The Atlantic est le troisième volet d’un triptyque (avec Hymns for the Broken et The Storm Within) qui parle des épreuves de la vie. Malgré son titre bien calé sur Terre (enfin, sur mer) et sa pochette représentant un navire à voiles, il porte en lui des thèmes de science-fiction, dans ses paroles comme dans sa musique.
On retrouve le metal progressif d’Evergrey avec ses caractéristiques habituelles: une section rythmique déchaînée, avec une basse grondante, des guitares hyper-agressives, des claviers qui survolent l’ensemble et Tom Englund, hurleur en chef.
C’est donc du Evergrey classique, mais qui comporte tout de même quelques particularités. Il est plus puissant que The Storm Within, déjà. La basse est borderline djent et on trouve également quelques approches électro.
J’ai trouvé The Atlantic globalement moins accrocheur que le précédent. Pas forcément moins bon, non plus; il est plus complexe, peut-être plus agressif, aussi. On a l’impression que le groupe a voulu privilégier l’énergie à la subtilité.
De l’ensemble, je signalerais “Weightless”, un tube ultra-mélodique qui rappelle l’énorme “In Orbit” du précédent album, ainsi que “All I Have”, “Currents” et “Departure”. Le reste de l’album ne comporte pas vraiment de fausses notes non plus, mais ces quatre-là sont mes préférés.
The Atlantic n’est peut-être pas le meilleur album d’Evergey, mais il est bon, voire très bon par moments. C’est un album qui déborde d’énergie, tout en restant prog et mélodique.
Bonus: la vidéo de “Weightless”
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Comment ça ce n’est pas le meilleur ? Mais si monsieur, c’est le meilleur 😉
J’ai kiffé cet album comme un malade, sans doute parce qu’il déborde d’émotion.
De toute façon, c’est du Evergrey, donc c’est bien.
(Enfin, en général.)