Si vous avez vu le premier opus de Guardians of the Galaxy, vous n’avez sans doute qu’une question à la bouche: ce deuxième épisode est-il aussi bon que le premier? La réponse est oui et je vous expliquerai plus loin pourquoi.

Si vous ne l’avez pas vu, 1) c’est une monumentale erreur qu’il s’agit de réparer d’office et 2) c’est l’histoire de l’équipage hétéroclite d’un vaisseau spatial, emmené par un Terrien d’origine – Peter Quill, Star-Lord pour les intimes (c’est-à-dire personne) – qui botte des culs à travers la galaxie. En gros.

Dans ce deuxième volet de leurs aventures, ils vont se fâcher avec une civilisation majeure, se coltiner une horde de pirates de l’espace, découvrir qui est le père biologique de Peter et régler des problèmes de famille – parfois à coups d’explosifs nucléaires.

On ne va pas se mentir: une bonne part de ce qui fait le succès de Guardians of the Galaxy, c’est son côté space-opera déjanté, à fonds les manettes dans le délire et l’hyperbole, une sorte de Star Wars deuxième degré par et pour des geeks, avec des personnages qui semblent sortis de votre table de jeu de rôle.

Si la grosse menace qui va permettre aux Gardiens de sauver la galaxie une deuxième fois tarde à devenir évidente, il ne faut pas croire que le film est pépère pour autant. Certes, il met pas mal l’accent sur le développement des personnages: Drax, Gamora et Nebula, Peter bien sûr, mais aussi Yondu et même Rocket Raccoon.

Cela dit, ça pète un peu partout, tout le temps, une violence qui oscille entre le cartoonesque et le trash. Les sbires tombent par dizaines – parfois littéralement, comme dans le vaisseau pirate. En fait, on a presque l’impression que les scénaristes ont pris au mot le concept de Raymond Chandler: quand la tension baisse, faire rentrer quelqu’un avec un flingue à la main. Ou quelques douzaines de vaisseaux spatiaux, ça fonctionne aussi.

Le plus impressionnant, c’est le côté visuel du film: tout ici est un hommage aux années 1980, revues et corrigées par des geeks contemporains. À commencer par les stars invitées: Kurt Russel et Sylvester Stallone, pour ne citer qu’eux.

Les couleurs sont tellement flashy qu’on a l’impression qu’on a inventé un standard de colorimétrie rien que pour ce film et on a même un punk Sega et Pac-Man. Rien que l’affiche: si elle était plus colorée, il faudrait y coller un avertissement médical. Et que dire du “Vol. 2” écrit façon Street Fighter?

Et, même si on enlève tout ça, on a quand même un film qui tient la route – certes avec une histoire qui tourne beaucoup autour de Peter Quill et de son géniteur.

Je suppose qu’il m’est très difficile d’être objectif avec ce film. Le premier était un kiff énorme et ce deuxième volume est au moins aussi bon. On perd certes l’effet de surprise, mais le foisonnement narratif et visuel compense largement.

À voir d’urgence – mais je suppose que je n’ai pas à vous le dire!

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