Into the Badlands, saison 2

Une des séries de science-fiction les plus innovantes – visuellement mais pas que – de ces dernières années, c’est Into the Badlands, qui nous revient avec une deuxième saison (et même une troisième, mais je ne l’ai pas encore vue).

On y retrouve Sunny, l’ancien guerrier, capturé dans sa tentative de fuite et réduit en esclavage loin de sa compagne et de son fils à naître. MK, le jeune homme aux pouvoirs étranges et ultraviolents, se retrouve lui au sein d’une communauté de moines étranges qui ont eux aussi des pouvoirs surnaturels. Et, pendant ce temps, les Barons, seigneurs de guerre locaux, continuent à s’entredéchirer.

Into the Badlands, c’est un peu du post-post-apo, dans le sens que c’est un monde qui s’est partiellement reconstruit après un cataclysme global non déterminé (l’intro de la première saison parle de guerres sans plus de précision). Les armes à feu ont disparu et les Barons utilisent de redoutables guerriers – les “Clippers” – armés de katanas pour faire régner l’ordre sur leurs terres.

Dans cette nouvelle saison, l’intrigue se découpe en quatre fils distincts qui vont finir par se retrouver pour un final explosif: la quête de Sunny pour retrouver sa famille, celle de MK qui cherche ses origines, la famille de Sunny qui se retrouve entre les mains de Quinn, l’ancien Baron déchu que sa tumeur rend de plus en plus incontrôlable, et les intrigues de La Veuve auprès des autres barons.

On en profite pour en apprendre un peu plus sur le monde et découvrir quelques restes de l’ancienne civilisation – une station de métro abandonnée, un ancien motel, des immeubles d’habitation transformés en mine et, surtout, un mur gigantesque qui rappellent les projets mégalomanes d’un actuel président américain. Quand on y réfléchit, ça n’est pas toujours très logique, mais ce n’est pas très grave.

Comme mentionné, la série transpose dans un univers post-apo les codes des films de kung-fu, avec une pincée de western – ça avec le post-apo à l’américaine, je suppose. D’ailleurs, les auteurs ne cachent pas que la série s’inspire de La Pérégrination vers l’Occident, le fameux roman dit du Roi-Singe.

Into the Badlands joue beaucoup avec les couleurs, ultrasaturées et codifiées chez les Barons, plus ternes et naturelles en dehors. Les combats sont somptueux et sanglants, les sbires tombent comme des mouches et les combattants aguerris s’affrontent dans des ballets hallucinants. Les fans de Feng Shui vont de nouveau se régaler. Pour ne rien arranger, tout le monde trahit tout le monde à répétition; Game of Thrones, à côté, c’est un congrès de Bisounours morts.

Nettement plus longue que la première saison – dix épisodes au lieu de six – cette nouvelle saison est néanmoins remplie jusqu’à la gueule. Peu, voire pas de temps morts, quelques réponses et encore plus de questions et, à la fin, des territoires en plein chaos, ce qui laisse présumer de réjouissances pour la suite. Et, en prime, l’arrivée du personnage de Bajie (Nick Frost) est un pur régal.

Si les gerbes de sang ne vous font pas trop peur et que les univers un brin baroque, entre le Vieux Sud américain, Mad Max et les Royaumes combattants vous branchent, aiguisez vos sabres, bandez vos muscles et jetez-vous dare-dare sur Into the Badlands!

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2 réflexions au sujet de “Into the Badlands, saison 2”

  1. J’ai vu la première saison, au moment de sa sortie… et je n’en ai à peu près aucun souvenir. =/ Tu me tentes presque à m’y remettre, mais il faudrait que je re-regarde la saison 1. ^^’

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