Steve’n’Seagulls à Annemasse

C’est en train de devenir une tradition perso: les concerts d’anniversaire. Pour cette année, j’avais appris fortuitement la présence de Steve’n’Seagulls à Annemasse, la veille du jour en question. Donc, tournée générale de tickets pour la petite famille et hop!

Derrière ce nom improbable se cache une formation finlandaise encore plus improbable: Steve’n’Seagulls se présente comme une bande de bouseux nord-américains, avec les instruments traditionnels du bluegrass, et s’amusent à reprendre des classiques du hard-rock, du metal ou du classic-rock en mode redneck.

Je les avais déjà vus à Paléo en 2016, juste avant Iron Maiden, et si ce n’est pas mon style préféré – je n’ai même aucun de leurs albums – je me suis rappelé que ça avait une bonne tête de truc fun en concert. Sans vouloir anticiper, je confirme.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’on est un jeudi soir. La bonne nouvelle, c’est que c’est à Annemasse, donc pas très loin de la maison. Une petite demi-heure en voiture et nous voici dans la salle – où, surprise, je retrouve deux collègues, dont une est finlandaise et connaît les membres du groupe. En même temps, depuis qu’une collègue théologienne m’a dit connaître les membres d’Insomnium, je ne m’étonne plus de rien.

Képa à Annemasse
Képa (blues/bluegrass, France) en concert au Château Rouge d’Annemasse, le 7 février 2019.
Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

En première partie, c’est un artiste français du nom de Képa qui se charge de chauffer une salle déjà quasi-pleine. Ce n’est pas très difficile, d’abord parce que son one-man-show blues/bluegrass est plutôt efficace, ensuite parce que le public est enthousiaste.

Sous un trio de projecteurs (plus une lampe à filaments), le musicien basque jongle avec plusieurs steel guitars et un harmonica (plus un million de pédales d’effet) pour présenter quarante-cinq minutes d’une musique plutôt entraînante et dans un style décalé. Même si je n’accroche pas au style, c’est bien fagoté et entraînant.

Steve'n'Seagulls à Annemasse
Steve’n’Seagulls (metal/bluegrass, Finlande) en concert au Château Rouge d’Annemasse, le 7 février 2019. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Quelques minutes de changement de scène et, sur la musique de Retour vers le futur, Steve’n’Seagulls prend possession des lieux. Dégaine improbable, instruments encore plus improbables, les cinq Finlandais se lancent dans un set d’environ une heure et demie.

Le cœur du répertoire, ce sont les reprises. On reconnaît quelques grands classiques, comme “The Trooper” de Iron Maiden, “Gimme All Your Lovin'” de ZZTop (joué à trois fois la vitesse de l’original), “Thunderstruck” d’AC/DC, “Black Dog” (Led Zeppelin), “Seek & Destroy (Metallica) et un “Born to Be Wild” (Steppenwolf) bien plus intéressant que l’original.

Mais Steve’n’Seagulls s’est aussi permis de jouer un de ses morceaux originaux, le très sympathique “Ghost Town”. Et, surtout, de conclure le concert avec un “Antisocial”, de Trust, chanté par la moitié de la salle et repris en chœur par sa totalité.

Steve'n'Seagulls à Annemasse
Steve’n’Seagulls (metal/bluegrass, Finlande) en concert au Château Rouge d’Annemasse, le 7 février 2019. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

D’une part, Steve’n’Seagulls est donc un groupe plutôt spectaculaire sur scène. Déjà par le look décalé des musiciens, mais aussi par leur tendance à faire faire des bêtises sur scène, comme l’accordéoniste Hiltonen qui jongle avec sa mandoline, ou Pukki le contrebassiste, qui soulève son instrument au-dessus de sa tête.

D’autre part, ce sont des musiciens impressionnants. Hermann the German est un joueur de banjo hallucinant et le gigantesque Hiltonen avec sa toque en fourrure alterne accordéon, claviers, mandoline et flûte traversière. Et, surtout, ils s’amusent et cette bonne humeur est très communicative.

C’est devant une salle comble – un peu toute leur tournée est d’ailleurs sold out – et très enthousiaste que Steve’n’Seagulls a joué. C’est très mérité: le spectacle est de grande qualité. En plus, aux premiers rangs, nous avons eu droit à un son nickel.

Elle est un peu moisie, pour cause d’appareil photo compact, mais ma galerie de photos est dispo sur Flickr, sous licence Creative Commons.

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