The Erkonauts: I Want It to End

Alerte copinage! The Erkonauts déboulent avec leur nouvel album, le fort mal nommé I Want It to End. Je ne suis en général pas un champion de l’objectivité, mais là, vu que ce sont des potes, je risque de péter toutes les limites en matière de flagornerie.

Cela dit, ils me facilitent la tâche en sortant une nouvelle grosse tuerie dans leur genre bien unique qu’ils ont décidé de nommer « punk metal progressif ». Parce que bon, on n’en est pas à une contradiction près.

Punk, le groupe genevois l’est par ses rythmiques déjantées et son énergie débordante. Metal? Grosses guitares qui poutrent, check! Et le progressif, me direz-vous? Il y en a aussi, notamment avec des constructions plus complexes qu’elles n’en ont l’air et quelques sonorités typiques, mais soyons honnête: ce n’est pas partie qui domine.

The Erkonauts, ce n’est pas trop le genre à s’attarder quelque part. I Want It to End compte neuf pistes et ne dépasse pas les quarante minutes. La composition la plus longue de l’album atteint à peine six minutes. Autant dire qu’on est plus dans le genre « brulot alimenté au kérosène ».

Après une première écoute, j’avais cru que cet album était un peu moins full patate que les précédents. Je pense aujourd’hui que, écoutant d’une oreille, les pistes calmes (dont trois qui se suivent) m’avaient plus marquées au milieu du déferlement habituel.

Emmenés par la basse survoltée d’Ales Campanelli, également chanteur-hurleur, The Erkonauts propose des pistes qui dépotent: « War Flamingoes », « The Future Ends with You », « Losing Is the First Step », « The Sun » ou « The Curse of Scotland ».

Dans les pistes à la construction plus alambiquée, on trouve la plupart des pistes plus calmes, comme « Five Orange Seeds » (inspiré par une nouvelle de Sherlock Holmes), « The Cult of the Burning Star », « It Could Be Over Soon » et du très western « Caravaggio ».

Encore un paradoxe: si le titre de cet album et de plusieurs pistes laisseraient penser à quelque chose de déprimant, I Want It to End est plutôt bondissant. Passablement énervé, aussi, mais la voix rageuse d’Ales y est pour beaucoup.

Et s’ils savent s’y prendre pour tabasser sec, The Erkonauts sont aussi un groupe plus subtil qu’ils n’en ont l’air. Je recommanderai cependant ce I Want It to End surtout aux amateurs de cavalcades déjantées. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp à un prix très raisonnable. C’est peut-être bien la seule chose raisonnable de cet album, d’ailleurs.

Bonus: la vidéo de « Five Orange Seeds »

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