Cân Bardd: The Last Rain

Eh oui, déjà: à peine quatre mois après la chronique du précédent album de Cân Bardd, Nature Stays Silent, voici celle de The Last Rain, le nouvel opus de ce groupe suisse de black-folk-metal, paru fin février. Pour une fois, c’est de la nouveauté fraîche de chez fraîche. Et puis je vous avais prévenu.

Cân Bardd, c’est le projet solo-ou-presque de Malo Civelli, musicien genevois qui officie en général avec le groupe de folk-metal Kaatarakt et qui, ici, nous livre une musique entre black-metal atmosphérique, post-black et pagan-folk. Genre Saor ou Sojourner.

The Last Rain affiche un gabarit conséquent: cinq pistes et cinquante et une minutes; faites le calcul: ça fait plus de dix minutes par piste, en moyenne. Dans les faits, le morceau le plus court dure un peu plus de cinq minutes, tandis que le plus long flirte avec le quart d’heure.

Par rapport à d’autres groupes du genre, Cân Bardd est peut-être plus du côté metal que folk; par exemple, il y a nettement moins d’instruments traditionnels – cornemuse, tin whistle ou même violon – et plus de guitare acoustique et de claviers.

C’est un peu dommage, parce que ça fait sonner certains passages un peu artificiels, voire cheap (par exemple sur “Celestial Horizons”). On trouve tout de même un violoncelle sur “Fog of War”, qui apporte une touche de calme bienvenue.

The Last Rain est néanmoins un album qui inspire des images de grands espaces et qui porte en lui un souffle épique indéniable. De plus, par rapport à Nature Stays Silent, la qualité de production a fait un grand bond en avant et on a un son beaucoup plus clair.

Après, le défaut de ce genre de musique, c’est qu’il faut supporter le growl. Depuis le temps, j’imagine que vous savez que c’est loin d’être mon style de chant préféré. Et, en plus, il y a quand même pas mal dans The Last Rain. Mais je dirais qu’on s’y fait, surtout quand il est utilisé avec parcimonie ou avec un contrepoint de voix claire.

Avec The Last Rain, Cân Bardd confirme l’excellente impression que j’avais eue avec Nature Stays Silent. Même avec ses défauts, c’est un album épique et puissant, du “black-oldfield” comme je l’aime. Je vous conseille donc de vous rendre sur sa page Bandcamp. En plus, en numérique, il est vraiment pas cher.

Bonus: l’album complet sur YouTube, officiel et tout

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