Keor: Petrichor

C’est au hasard d’un message de l’ami Léo sur un réseau social dont je ne citerai pas le nom – entre une publicité promotionnelle sponsorisée par la sécurité russe et une vidéo complotiste – que j’ai découvert Petrichor, le nouvel album de Keor.

Keor, c’est le nom du projet Victor Miranda Martin, un multi-instrumentiste de Montpellier, qui fait une musique qu’il décrit comme “progressive, émotionnelle, explosive et semi-orchestrale”. Je cite parce que je n’aurais pas mieux dit. On est dans cette nuance de prog moderne qui mélange rock et metal.

Petrichor – qui, je ne vous l’apprends sans doute pas, est le nom que l’on donne à l’odeur de la terre après la pluie – est un album plutôt dense, avec certes seulement cinq pistes, mais cinquante minutes au compteur. La plus courte ne fait “que” sept minutes et demie.

Je dois avouer que je n’ai pas croché tout de suite. La musique de Keor, sans être particulièrement complexe, est assez éclectique, mélangeant des influences aussi diverses que TesseracT, Haken, Devin Townsend (dans ses passages les plus atmosphériques), voire Mike Oldfield et m’a laissé une première impression de gloubiboulga.

Il m’a fallu plusieurs écoutes pour arriver à en apprécier, d’une part les nuances et, d’autre part, la cohérence. Effectivement, il y a pas mal de mélange stylistique, mais il y a une ambiance, une atmosphère particulière à cet album qui, elle, est très cohérente.

Aucune des cinq pistes de l’album ne peut être considérée comme faible; de plus, rares sont les parties au sein des compositions qui sont moins bien réussies. La qualité est au rendez-vous, c’est du solide – peut-être que l’album mériterait juste une production un peu plus costaud, mais c’est mineur.

(Au passage, je ne sais pas si “Snivel by the Pond”, avec son passage orchestral et ses craquements de vinyle vintage, est inspirée par Tigres Volants. Ça serait flatteur, mais j’en doute.)

Avec Petrichor, Keor est bien parti pour se faire un nom dans le petit monde du prog. Sa musique est inventive et remarquablement maîtrisée. Ça part encore un peu dans tous les sens, mais ça peut se corriger – ou devenir un style. Je vous conseille donc cet album, surtout si vous aimez la tendance contemporaine mélangeant rock progressif et metal progressif.

Et, puisque c’est la période des cadeaux, je vous signale que l’album est non seulement disponible sur Bandcamp à prix libre en numérique, il est également distribué sous licence Creative Commons (non-commerciale, partage dans les mêmes conditions) CC-BY-NC-SA. J’approuve triplement!

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2 réflexions au sujet de “Keor: Petrichor”

  1. J’ai beaucoup aimé son précédent album, et pas encore eu le temps d’écouter le dernier hélas, mais quelqu’un de chez nous bosse dessus.

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    • J’ai découvert celui-ci un peu par hasard – je n’avais même pas vu qu’il était sorti il y a si peu de temps. Mais, pour le coup, c’est une belle surprise.

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