Aller aux Utopiales, quand on est geek tendance SF et autres mondes de l’imaginaire, c’est un peu achievement unlocked! Enfin, pour moi, en tout cas: ça faisait un moment que mes collègues des Mercredis de la SF et d’autres me régalaient de leurs histoires sur ce festival et je me disais toujours qu’une fois, moi aussi j’y irai.

Les Utopiales, à Nantes, c’est une des plus grands événements français consacré à la science-fiction, au fantastique et à tous les genres et médias connexes – y compris aux jeux de rôle. Et c’est pour y présenter Freaks’ Squeele que je m’y suis lancé cette année. Nantes-Genève, comme ça, ça paraît loin, mais il y a des vols directs; ça implique moins de bagages, mais aussi moins d’heures de trajet.

La première surprise, c’est que c’est visiblement un événement qui bénéficie d’un soutien massif de la part de la ville et de la région – et pas seulement des institutions politiques. Il y a des affiches un peu partout, des programmes dans les hôtels et dans les bars, etc. Pendant les cinq jours que durent les Utopiales, Nantes vit à l’heure de la SF. C’est cool.

La deuxième surprise, c’est que ça se déroule dans la Cité des Congrès, un grand centre de conférence ultra-moderne, avec une blinde de salles diverses, des scènes de débats et de conférence, des projections, des expositions et des tables de dédicaces. Et, donc, au sous-sol, un pôle ludique qui, même s’il est un peu excentré, accueille un bon paquet de tables et de visiteurs.

Utopiales 2017

C’est dans cet espace que j’ai planté ma tente – façon de parler, je n’avais pas de stand – et que j’ai enchaîné les parties. Super accueil de la part des bénévoles qui gèrent un espace assez conséquent. Comme pour OctoGônes, deux parties de deux heures à deux heures et demie par jour, à chaque fois avec le tutoriel du livre de base qu’à force je commence à connaître par cœur.

J’ai eu droit à un bel échantillonnage de joueurs (surtout) et de joueuses, notamment une jeune fille de douze ans environ que l’environnement et l’ambiance n’a pas particulièrement désarçonnée – pour le coup, j’étais assez content d’avoir ma “carte Y” (pour yokr’), même si personne ne l’a utilisée. La partie n’a pas trop dû la traumatiser, parce que j’ai retrouvé son grand frère à ma table le lendemain. Curieusement, seule une minorité des 23 joueurs qui sont passés à ma table pendant le week-end connaissaient la bédé.

Les Utopiales, c’est aussi l’occasion de mettre des visages – voire des vrais noms – sur des pseudos que l’on ne connaît qu’en ligne et de socialiser, d’une part avec un échantillonnage des blogueurs SFF francophones – Gromovar, Anudar, Lhisbei et bien d’autres – ainsi qu’avec mes collègues auteurs sur Wattpad, comme Cloé et Tat’, Dario ou Joe Cornellas. Sans trop de surprise, ça bitche autant dans ces milieux que sur les tables d’auteurs/éditeurs de jeu de rôle…

Utopiales 2017

Le défaut majeur de l’événement, c’est qu’il est très, très riche. Il y a vraiment des blindes de trucs à faire et, quand on pose quatre à cinq heures de jeu par jour, il reste assez peu de temps pour assister aux conférences ou aux projections. Il y avait notamment une discussion sur les uchronies que j’aurais aimé pouvoir suivre, sans parler des États généraux de l’imaginaire.

En en discutant d’ailleurs avec mes collègues auteurs, je me suis dit qu’il aurait été même intéressant de faire deux ou trois tables rondes en “off” sur divers sujets non couverts par les conférences officielles, comme la place de l’auto-édition et des plateformes numériques.

L’autre défaut, c’est que c’est quand même pas mal grand et que, du coup, c’est facile de rater les gens que l’on veut voir. Je n’ai pas pu voir plusieurs des membres éminents du forum 1940 la France continue, ni certains de mes amis et collègues rôlistes. Je rentre également avec assez peu d’achats, pour cause de bagage minimal – voyager léger pour éviter les frais des valises en soute, ça a un autre prix. Bah, de toute façon, je n’ai pas encore fini de déballer tous les cartons…

En ce dimanche soir, je termine mon séjour nantais dans un chouette bar à bière, Les Fleurs du Malt, qui diffuse du metal et qui a du wifi – comme à la maison, quoi.

Ma galerie de photos, surtout sur le Pôle ludique, est sur Flickr, toujours sous licence Creative Commons.

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