Japan Impact 2019

Japan Impact a ouvert les portes de sa onzième édition à l’EPFL ce week-end. Et, comme d’habitude (= sauf quand je suis malade), j’ai sorti le matos photo et joué les journalistes embedded auprès de ma cosplayeuse d’épouse.

Rendez-vous traditionnel des amateurs de culture geek en général et japonaise en particulier, Japan Impact est un des événements majeurs de cette scène en Suisse romande. En même temps, il y en a quoi, six par an (les années fastes)?

Cela dit, c’est tout de même un événement qui a considérablement monté en puissance au cours des dernières années, passant de « petite sœur de Polymanga » à « convention majeure ».

Surtout, là où Polymanga est devenue plus geek que manga, avec un afflux de youtubeurs, Japan Impact a gardé son identité japonaise en proposant une blinde d’activités issues de la culture nipponne: conférences, ateliers, démonstrations, projections et autres.

Japan Impact 2019 Musée Bolo
Exposition du Musée Bolo: Circuits du Japon. Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Ça n’empêche pas non plus qu’on y trouve également des jeux vidéos (ainsi que des jeux de sociétés, traditionnels ou contemporains, et même du jeu de rôle), des expositions, des illustrateurs, des goodies divers et même quelques éditeurs.

Toutes proportions gardées (genre, un facteur 50: cette édition a accueilli environ 7 200 personnes pendant le week-end), c’est une convention qui, au niveau éclectisme, se rapproche plus de Japan Expo. C’est un mélange assez remarquable de variété, dans les activités proposées, et de cohérence, quant aux thèmes.

Japan Impact 2019 sceaux
Atelier de fabrication de sceaux japonais. Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Pour ma part, j’avais pu obtenir un passe photo, ce qui est très pratique pour suivre les concours de cosplay dans les meilleures conditions. Le précieux sésame s’accompagnait cependant d’obligations de couverture de quelques événements annexes.

C’est plutôt une bonne chose: ça permet aux organisateurs d’avoir un peu plus de variété dans les clichés. Et, dans mon cas, ça me donne aussi l’occasion de suivre quelques des conférences auxquelles je n’aurais pas accordé d’intérêt autrement.

Japan Impact 2019 conférence
Conférence “Traditions du Japon”, Dr Irène Vogel. Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

C’est comme ça que je me suis retrouvé à suivre une conférence sur la maison traditionnelle japonaise, vue au travers du prisme de Mon voisin Totoro et donnée par le docteur Irène Vogel, architecte de l’EPFL. Je n’ai pas pu tout voir et c’est dommage, parce que c’était très intéressant, d’une part par son utilisation de l’anime comme exemple et ensuite parce que ça révèle des traditions japonaises au quotidien.

Je me suis aussi retrouver à suivre deux conférences du cosplayeur italien Manuel d’Andrea, spécialiste des transformations masculin/féminin. Le personnage est sympathique – j’ai pu un peu discuter avec lui après – et ses connaissances en maquillages impressionnantes.

Japan Impact 2019 cosplay individuel
Concours cosplay individuel. Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Bien entendu, le cœur de ce genre d’événement, c’est le concours cosplay: individuel le samedi, en groupe le dimanche. J’ai eu l’impression qu’il y avait moins de candidats que d’habitude – ce qui n’est pas plus mal, ça dure quand même entre une heure et demie et deux heures.

Ce qui ne veut pas dire « moins de niveau »: je le répète assez, ça fait maintenant huit ans que j’accompagne ma dame dans ce genre de conventions et le degré de complexité des costumes et de leur exécution est monté en flèche.

Japan Impact 2019
Remise des prix du cosplay groupe. Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Les prestations scéniques sont également très imaginatives: pour le concours groupe, on a eu droit à plusieurs chorégraphies vraiment millimétrées. Il y avait également beaucoup de variété dans les univers choisis: manga, films, jeux vidéos ou séries télé.

À côté de cela, j’ai croisé quelques potes rôlistes et même une illustratrice de jeux de rôle – Jahyra, à qui on doit les illustrations de Friponnes, le jeu tiré de l’univers des Folandes, d’Étienne Bar. J’ai aussi ramassé un fanzine suisse qui explore les légendes du pays; je pense vous en reparler prochainement.

Japan Impact 2019 photo
Convention Japan Impact, 16-17 février 2019, EPFL (Suisse). Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)

Par contre, c’est la première fois depuis quelques temps que je fais les deux jours de la convention et j’ai fini quelque peu sur les rotules. Maintenant, yapuka trier les quelques 2 400 photos prises pendant le week-end, les retoucher et, surtout, finaliser les légendes avec les noms des cosplayeurs. Ça risque de prendre un peu de temps.

Bonus: un reportage sur Japan Impact de la RTS (la télé suisse), passé au grand journal du soir, mais qui dit pas mal de bêtises (non, ce n’est pas la plus grande de Suisse romande: Polymanga est juste quatre à cinq fois plus grande).

Ma galerie photo est en cours de finalisation; ça devrait prendre encore quelques jours, mais je vous mettrai le lien ici quand ce sera terminé (EDIT, 28 février: la galerie est sur Flickr, enfin!). En attendant, je vous mets une petite galerie ci-dessous:

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2 réflexions au sujet de “Japan Impact 2019”

  1. Merci pour le compte rendu, toujours intéressant et pour le reportage photo. Il a de la gueule ce petit MSX de Toshiba…Un format peu usité chez nous, c’est vrai.

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    • Je crois me souvenir de machines similaires dans les années 1980. Il y avait aussi un ordi de la même époque au format mini-tour.

      Répondre

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